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Fabian Eberhard
Publié: 28.09.2025 à 09:57 heures
Cyberattaques, désinformation, tensions russo-européennes: la Suisse se prépare. Les 6 et 7 novembre, l’exercice national EI 25 testera la réaction du pays face aux menaces hybrides. Au programme: simulations de cyberattaques, d'attaques terroristes et d'épidémies.
Cyberattaques, survols de drones, campagnes de désinformation – Vladimir Poutine est-il en train de tester les limites de l'OTAN?
Pour l'heure, rien n'indique que Moscou prévoit une quelconque incursion militaire au sein de nos frontières. Ce qui est certain en revanche, c'est que dans quelques semaines, un exercice de sécurité nationale sera lancé en Suisse, qui simulera un scénario similaire.
Scénario tenu secret
L'exercice intégré 2025 (EI 25) qui aura lieu les 6 et 7 novembre, doit permettre de tester l'organisation stratégique de crise de la Confédération, des cantons et d'autres acteurs, comme les exploitants d'infrastructures critiques – hôpitaux, aéroports, fournisseurs d'énergie.
Le scénario reste secret jusqu'au bout. La Confédération confirme uniquement qu'une «menace hybride contre la Suisse» doit être exercée. «Aucune référence n'est faite à un pays réel ou à des événements réels», explique cependant Urs Bruderer, porte-parole de la Chancellerie fédérale. Mais les initiés partent du principe que le dispositif d'exercice ressemble à une escalade du conflit entre la Russie et l'Europe – avec des conséquences massives.
De célèbres noms y participent
Le scénario a été élaboré par un comité consultatif composé de différents experts, comme Markus Mäder, secrétaire d'Etat à la politique de sécurité de la Confédération, Peter Maurer, ancien président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), et Doris Leuthard, ex-conseillère fédérale du Centre.
Pour cette dernière, il s'agit d'un retour éphémère à la Confédération, après avoir quitté le gouvernement fin 2018. «Les membres du conseil consultatif doivent réunir leurs connaissances et leur expérience au niveau politico-stratégique dans différents domaines thématiques pertinents pour l'exercice», explique Urs Bruderer.
A ce sujet, Doris Leuthard a dirigé le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (Detec) durant son mandat et possède donc une certaine expertise en matière d'infrastructures critiques.
Exercice à vocation internationale
Pour l'EI 25, deux grands exercices ont été réunis: celui de sécurité intégré et celui de conduite stratégique, qui ont par le passé simulé des cyberattaques, des attaques terroristes et des épidémies. Sur la base des expériences tirées de la pandémie Covid-19, le Conseil fédéral a décidé de remplacer les deux exercices par un exercice combiné permettant à la Confédération et aux cantons de tester leur collaboration en situation de crise.
Selon la Confédération, l'entraînement «impliquera un grand nombre d'acteurs au niveau suisse». Urs Bruderer précise également que «la dimension internationale est un aspect important de l'exercice». Les acteurs internationaux ne se déplaceront toutefois pas eux-mêmes, mais seront simulés par des participants suisses.
La Confédération n'avait pas établi de distinction entre les fournisseurs de services de communication dérivés. Toutes les entreprises classées comme FSDC sont soumises à des obligations de coopération moins strictes – jusqu'à présent. Le Conseil fédéral souhaite désormais introduire une catégorisation plus précise pour les FSDC. Il prévoit à cet effet un modèle à trois niveaux, à savoir les FSDC avec des obligations «minimales», avec des obligations «restreintes» et avec des obligations «complètes».
Une révision partielle des ordonnances relatives au service de surveillance de la correspondance postale et des télécommunications (service SCPT) fait des remous dans le secteur technologique suisse. La pierre d'achoppement est une nouvelle classification des entreprises qui doivent aider le service SCPT dans ses activités de surveillance.
Jusqu'à présent, la Confédération faisait la distinction entre les fournisseurs de services de télécommunication (FST) et les fournisseurs de services de communication dérivés (FSDC), selon un communiqué de la Confédération. La Confédération divisait également les FST en deux sous-catégories, à savoir ceux les FST ayant des obligations complètes et les FST ayant des obligations restreintes.
Trois nouveaux niveaux
La Confédération n'avait pas établi de distinction entre les fournisseurs de services de communication dérivés. Toutes les entreprises classées comme FSDC sont soumises à des obligations de coopération moins strictes – jusqu'à présent. Le Conseil fédéral souhaite désormais introduire une catégorisation plus précise pour les FSDC. Il prévoit à cet effet un modèle à trois niveaux, à savoir les FSDC avec des obligations «minimales», avec des obligations «restreintes» et avec des obligations «complètes».
Un rapport longtemps tenu secret ne présente pas le Service de renseignement de la Confédération sous un jour favorable. Les espions suisses ont agi de manière illégale et très peu professionnelle: pendant des années, ils ont traqué des hackers sans autorisation.
Avec l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le renseignement en 2017, le Service de renseignement de la Confédération (SRC) s'est vu doté de nouvelles capacités de surveillance. Contrairement aux promesses faites lors de la campagne électorale, celles-ci sont également utilisées pour surveiller le trafic de données en Suisse.
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